Un ami m'envoie parfois des photos de chez lui, de ses bibliothèques, de ses cadres, de ses étagères remplies de livres, de statues et toutes ces sortes de choses…
Ce jour là je reçois cette image de Chaland qu'il vient de retrouver dans une pile :
Freddy Lombard et la Piste Sanglante par Yves Chaland Poster magazine Eppo, 1983 (?) |
Mais Bon Dieu de bon sang de bois de pétard de sort !…
Évidemment que je connais ce dessin et sais qu'il est dans un numéro de la revue Eppo.
Un numéro que je recherche depuis si longtemps !!!…
Évidemment que je connais ce dessin et sais qu'il est dans un numéro de la revue Eppo.
Un numéro que je recherche depuis si longtemps !!!…
Je n'avais jamais vu le tirage poster qui est en fait un "EPPOster" : quelle chance de pouvoir au moins savoir à quoi il ressemble !…
Eppo je connais depuis longtemps et, de temps en temps, quand ça me prend, je recherche les numéros : je n'en ai que quelques uns. C'est la croix et la bannière pour les trouver…
Pourtant des revues dont Chaland a fait la couverture, ou, dont on trouve quelque chose de lui sous la couverture, j'en ai pas mal…
Mais ces Eppo me résistent : surtout ce fameux numéro avec "EPPOster" central de lui, entre des posters des Beatles, de Johan Cruyff, de Franka par Kuijpers ou de Storm par Don Lawrence…
Mais ce qui me frappe tout de suite se trouve dans le dessin lui-même. Quelque chose m'interpelle. Ce dessin de Freddy Lombard est connu pour avoir été repris pour la première estampe de Freddy Lombard, Sweep et Dina éditée par la Librairie Chic Bull en 1983, avec pour cadre un no man's land tout ce qu'il y a de plus inquiétant, situé sous un pont du chemin de fer Belge et/ou Bruxellois…
Mais oui… mais non : ce n'est pas vraiment le même dessin. Cela est évident, tant un détail important de la composition ne peut que sauter aux yeux
Je n'ai qu'à chercher dans mon ordinateur pour recouper cela : j'ai dans mon disque dur toutes les estampes de Chaland. Un coup de Photoshop®, et hop l'image s'ouvre rapidement…
Freddy Lombard et la Piste Sanglante par Yves Chaland Estampe 199 exemplaires numérotés et signés Éditions Chic Bull, 1983 |
C'est bien cela : cette version est totalement inédite. Chaland a une nouvelle fois modifié et remanié en profondeur un dessin déjà existant pour une édition postérieure imprimée en sérigraphie, destinée à être numérotée et signée !
Incroyable !
Ce poster sur lequel je n'arrive pas à mettre la main depuis des années est en plus une version inédite : damned de by jove !…
Ce poster sur lequel je n'arrive pas à mettre la main depuis des années est en plus une version inédite : damned de by jove !…
Si le décor a subit peu de modifications, Freddy Lombard, lui, a complètement changé.
Il est nettement plus réaliste. Le détail de la composition qui m'avait sauté tout de suite aux yeux est sa houppe qui sort du cadre : tel un sapiens sapiens, Freddy s'est nettement redressé !…
Il est nettement plus réaliste. Le détail de la composition qui m'avait sauté tout de suite aux yeux est sa houppe qui sort du cadre : tel un sapiens sapiens, Freddy s'est nettement redressé !…
Ce qui est modifié tient du détail : la jambe gauche de Sweep est moins "élastique", "tordue", le Freddy modifié dégage l'arrière-plan et cela implique quelques adaptations : Dina peut montrer la courbe de son bras droit ("elle est trop belle la dame !", clame ma fille en voyant l'image sur l'écran)… Et, pour aller dans plus loin dans le détail : tout au fond de l'image, si l'on perd la lumière d'un lampadaire, on gagne celle d'un mat éclairé, en haut d'un bloc d'immeubles qui se découpent dans l'obscurité et apparaissent par la magie de la fée BTP…
Les changements dans les gammes couleurs choisies pour les deux versions renforcent l'impression de versions qui seraient radicalement plus différentes…
J'ai une relation amusante avec cette estampe : en effet, à sa sortie, elle fut annoncée dans une revue de Bande Dessinée (ce que les moins de vingt ans etc.). J'ai souvenir de Circus, mais cela reste à vérifier : en fait la brève était étrangement tournée, ou je l'avais mal lue. Pour moi il s'agissait de l'annonce de sortie d'un tirage de tête de Freddy Lombard par Chaland au prix de 325 FF (toujours de mémoire). J'ai donc enfourché mon RER Ligne B vers Paris et suis allé d'abord chez Album, les vraies librairies, celles de Jean-Jacques Rasquain rue Monsieur Le Prince, vers Luxembourg (Paris, 6è arrdst) et celle de Yves Rasquain rue Dante (Paris, 5e arrdst) : pour ceux qui racontent n'importe quoi dans les forums, je ne me mets pas en avant Jean-Louis qui était anecdotique car ce sont surtout Yves et Jean-Jacques qui représentaient Album (sans oublier leur sœur Corinne et la Reine Mère, véritable tour de contrôle de surveillance avant la généralisation de la vidéo). À cette époque, la librairie Temps Futurs devaient encore exister avec Stan Barets aux commandes du vaisseau spatial ?…
Mais aucune de ces librairies n'a entendu parler de ce "tirage de tête" de Chaland.
Bon… Que faire ?… Autant aller à la librairie Glénat, celle située rue Lafayette / Rue Taitbout à Chaussée d'Antin (Paris, 9ème arrdst). C'est pour cela que je pense encore que l'info devait venir de Circus : j'ai dû faire un lien naturel Circus / Librairie Glénat, car sa situation géographique me poussait beaucoup plus loin au cœur de la métropole !…
Bon… Que faire ?… Autant aller à la librairie Glénat, celle située rue Lafayette / Rue Taitbout à Chaussée d'Antin (Paris, 9ème arrdst). C'est pour cela que je pense encore que l'info devait venir de Circus : j'ai dû faire un lien naturel Circus / Librairie Glénat, car sa situation géographique me poussait beaucoup plus loin au cœur de la métropole !…
J'entre dans la librairie, pose ma question : là, pas de souci, il faut que j'aille voir en bas, dans l'espace d'exposition qui était une sorte de tout petit couloir ne débouchant sur rien du tout, plutôt une hernie rectangulaire au sous-sol de la librairie, au fond sur la droite, avec un mur miroir au fond (ceux qui y allaient pourront se souvenir) Un peu étonné de devoir aller en bas, car les tirages de têtes et portfolios se trouvaient davantage au rez-de-chaussée de la librairie ?…
Je m'engage dans l'escalier, fait un peu le tour du fonds des livres présentés au sous-sol et vais dans ce couloir / hernie : là, stupéfaction !
Gosh !
Il y a bien "du" Chaland" mais il s'agit d'une estampe encadrée avec sa belle baguette noire brillante (c'était à la mode à l'époque, : ça a duré quelques années) et accrochée avec les autres images…
Ah ! ah ! ah !, fais-je en mon fort intérieur (je ris). Je me suis trompé, il s'agit d'une annonce de sortie d'une sérigraphie de Chaland et non pas d'un tirage de tête (il faudrait un jour que je retrouve ce Circus pour vérifier les raisons pour lesquelles j'ai été insidieusement induit en erreur ?)…
Elle est très belle, mais je n'achète pas vraiment de sérigraphie, je n'en ai pas du tout les moyens : je peux me faire offrir parfois un portfolio ou un tirage de tête pour un anniversaire ou Noël, quand il s'agit de Mœbius ou Chaland, mais là pas possible. Cela fait longtemps que je me suis raisonné en m'auto distillant un concept fort simple : "les sérigraphies ne m'intéressent pas" ! .
"Mon œil", comme écrivait Alain Rémond dans Télérama quand la revue était intéressante à lire, c'est juste que je n'en ai pas les moyens; et qu'il faut bien se convaincre d'une façon ou d'une autre !…
Donc retour à la case départ et attente du prochain tirage de tête ou portfolio de Chaland…
Je n'ai pu avoir cette estampe qu'au tout début des années 90 : il a dû se passer une bonne dizaine d'années. Un client suisse avec qui je discute me parle de cette image qu'il sait être encore chez son libraire habituel (helvéte) à tel prix de vente. Je suis intéressé !… Il m'a bien ferré le bougre. Il me la ramène et, hop, la sérigraphie est au double du prix annoncé au préalable ! Hé, hé, hé. Le petit malin qu s'est fait une bonne marge sur mon dos, surtout par rapport au premier prix annoncé.
C'est comme cela que j'ai — enfin — eue cette estampe de Chaland… pour la ranger avec d'infinies précautions… dans un carton à dessin.
Reprenons le lien entre cet "EPPOster" de Freddy Lombard et sa version modifiée en sérigraphie. Je ne peux que faire une chose devant ces différences importantissimes pour l'histoire de la Bande Dessinée : demander à mon ami s'il peut m'envoyer ce poster pour le numériser et, en parler dans ce blog, avec pour but évident d'éduquer les masses laborieuses, et, de clamer à la face du monde éberluée cette splendide découverte (qui a du être faite bien avant moi !?).
Numériser ce dessin me permettra également d'en imprimer un exemplaire en plus grand format pour mon ami, qui décorera ainsi son intérieur avec goût… Mais aussi d'en avoir une trace numérique ou papier pour moi : pas bête, n'est-ce pas ?…
Mon ami est très gentil. Il m'expédie ce tirage illico presto plusieurs mois après en avoir parlé, et tant qu'à faire il l'accompagne de livres pour ma fille et pour moi : des albums de La famille Passiflore de Jouannigot (toujours délicieux à lire), le coffret Eightball de Daniel Clowes chez Fantagraphics, et plein d'autres belles surprises de ce genre !…
Merci encore l'ami !…
Je reçois le carton, déballe et avise le poster : oups !…
Ce qui était dissimulé par la vitre du cadre sur la photo, par les reflets et le reste saute aux yeux en direct :
AVANT Freddy Lombard et la Piste Sanglante par Yves Chaland Poster magazine Eppo, 1983 (?) |
Il s'agit bien d'un poster de magazine à gros tirage. Si l'époque était encore à l'analogique, le papier devait être rempli de plein de bonne fibres de bois et il a bien jauni avec le temps. C'est un exemplaire pour abonné, avec 3 beaux plis (central & ceux du pliage en deux). Le papier a bien souffert, des endroits abîmés, et d'autres distendus, car collé sur un papier carteux etc. Et ce beau logo "EPPOster… Freddy Lombard", en haut à gauche, dans le dessin…
Je numériserai en très haute définitions, mais rien n'y fera, aucune magie à attendre, tous les défauts seront apparents si je l'imprime tel quel. Malgré la qualité de tout mon matériel de mon ami Epson®, aucun tour de passe-passe de retouche graphique n'y est inclus en plug-in…
En étudiant le dessin scanné en très haute définition, pouvant l'agrandir à une autre échelle sur mon écran je vois encore plus de problèmes : toute la panoplie, des décalages de couleurs, des transparences de textes du verso, ou des reports des rouleaux d'imprimerie, ce qui n'est pas étonnant avec un papier aussi fin, le trait lui-même est scratché, plutôt moche et pas très net et les couleurs plutôt ternes etc.
Voici quelques détails :
Voici quelques détails :
Pli central intérieur… |
Plie central intérieur et papier marqué… |
Plie central intérieur et papier distendu par la colle… |
Pli central intérieur… |
Que faire ?…
Scanner : c'est fait.
Il ne reste qu'à retravailler complètement l'image, réparer les marques, enlever les plis " spéciaux abonnés", les traces diverses et variées en allant parfois travailler au pixel près et au travail : restauration numérique d'un dessin de Yves Chaland…
J'y ai passé des dizaines d'heures… un boulot incroyable pour arriver à faire au final un excellent tirage pour mon ami. Et, parce que le challenge d'arriver à retrouver, au final, un beau dessin de Chaland est forcément immense dans mon cœur : cela me faisait énormément plaisir de travailler ainsi sur ce dessin !…
Refonte totale des couleurs, retrouver un beau trait… J'avais plusieurs options pour arriver au meilleur résultat final, j'ai choisi la plus compliquée, la plus longue et la plus précise pour être certain du résultat.
Mais j'y suis, jusqu'au dernier moment je retouche ici ou là, ou fais tel ou tel choix sur la teinte etc.
Puis - enfin - mise en marche de mon imprimante Digigraphie® Epson®. J'ai le choix entre plusieurs qualités de papier parmi les trois ou quatre marques que j'ai l'habitude d'utiliser en fonction de la destination du tirage, un beau papier 100% coton, et j'opte pour un fine art smooth pour le tirage de mon ami, et un fine art textured pour le mien et, en route mauvaise troupe : deux ou trois essais sur un papier Epson de grammage inférieur puis je lance "les" impressions, après avoir vérifié le moindre détail jusqu'au bout.
Rien que du très classique en fin de compte !
Pour arriver au résultat ci-dessous (sans le filigrane : il sert juste à éviter la récupération systématique des images que je mets dans ce blog, sans même me demander quoi que ce soit)…
APRÈS Freddy Lombard et la Piste Sanglante par Yves Chaland Poster magazine Eppo, 1983 (?) |
Avant-après.
J'ai maintenant imprimé ce dessin entièrement restauré en format A2.
Je regarde. J'admire le rendu des couleurs qui claquent !
Je suis tout simplement heureux du résultat !
Heureux !…
Très heureux !…
Je laisse reposer jusqu'au lendemain et retour à la base pour la mise sous cadre, afin de valoriser le dessin et "voir ce que cela donne sous cadre".
Encore mieux, encore plus heureux…
Il y a quelques années, ce même ami me demandait ce qu'était ces fameux "tirages pigmentaires" qu'il voyait proposés ou mis en avant ici et là. Il s'étonnait de la dénomination en elle-même : les encres de sérigraphies étant par définition des encres avec pigments… comme celles pour les impressions d'art en général.
Bien vu.
Je lui ai fait un historique, avec le distingo du label "digigraphie®" d'Epson très spécifique et déposé, et le giclee des ricains, et ces fameux "pigmentaires" qui peuvent être faits avec d'autres imprimantes que les Epson, voire des machines bas de gamme puisque le terme est générique…
J'utilise ces grosses imprimantes Epson pour ces types d'impressions depuis une dizaine d'années maintenant, j'avoue que la multiplication de tirages commercialisés, conjugué avec la quasi disparition de l'estampe en sérigraphie dans la Bande Dessinée, m'a un peu surpris. Plus encore avec les prix pratiqués par certains sur des tirages qui ne le méritaient pas vraiment. ou alors le ratio prix de revient, prix de vente devenait largement plus important que celui en usage dans le monde de l'édition ?
Ou comment "se sucrer" allègrement sur le dos des éditeurs et acheteurs !???… aucun digigraphe ne va me faire croire qu'imprimer de cette façon entraîne les mêmes contraintes (et résultats) qu'une impression en sérigraphie !…
Cela me ferait penser au gars dans la finance qui arrive à faire croire que son travail est un métier et est plus fatiguant que celui d'un médecin, voire d'un/une infirmière et / ou un/une enseignante (et surtout plus important pour la collectivité !…
Cela a "commencé" avec un tirage d'Ever Meulen reprenant le dessin de la fresque faite dans le cadre de l'année de la BD à Bruxelles (Belgique, Capitale de l'Union Européenne) en 2008. Tiré sur un papier qui ne devait pas être du 100% coton, et certainement en rouleau (roll mais pas mops), ce tirage était vendu au prix hallucinant de 350 euros pour un tirage à 50 exemplaires signés par Ever Meulen.
L'autre exemple est la multiplication despetits pains tirages en Digigraphie® par Stardom/Moebius Production, avec des nombres d'exemplaires signés par Moebius, très aléatoires sur le tirage global faussement justifié suivant chaque référence (et cela reste une donnée inconnue), toujours vendus 250 euros pour un tirage en format 50 x 70 cm non signé par l'auteur (au même prix que lorsqu'ils étaient signés), cela est très très cher. Ou, pour rester sur Chaland, ces agrandissement "géants" des cases (comme un retour aux débuts de l'édition d'estampes en sérigraphie dans le monde de la Bande Dessinée par Repérage / Décalage, et des cases agrandies de E.P. Jacobs, puis Franquin, Mœbius, Alex Raymond etc.), vendus également à des prix géants, davantage encore quand un libraire les récupère pour les revendre (1500 euros puis 1200 euros quelques jours plus tard pour une case agrandie du Testament de Godefroid de Bouillon sur Ebay : même à seulement 3 exemplaires, ce genre de vente semble prendre le Godefroid de bouillon chez les collectionneurs qui ont un minimum de discernement et c'est bien normal : quel intérêt que ce prix prohibitif, plus élevé que pour une estampe d'époque numérotée et signée par Chaland !!!?…)
Je ne parlerais pas de la risographie qui apparait depuis peu : ce n'est rien d'autre que du photocopieur avec des gammes couleurs très limitées, pour résumer crument la technique en question (Riso est une marque de photocopieur numérique), donc une absence de liberté graphique totale pour un rendu très spécifique !…
Comment peut-on essayer de mettre cela au même niveau que de la sérigraphie, de la lithographie ?… Cela m'échappe surtout en constatant certains prix de vente (enfin pas partout, heureusement : pas sur le lien donné)!…
Il suffirait d'appeler le tampon à la patate, patagraphie (ou potatographie pour faire angliscime ?) pour que cela devienne du tirage d'art ?
Il y avait bien des éditeurs qui éditaient avec intérieurs en photocopies, sans savoir si cela durerait vraiment dans le temps (certaines poudres finissent par faire les pages se coller entre elles…) et couvertures en sérigraphie ???…
Passons… et revenons au bonheur simple avec la re découverte de ce dessin de Chaland exhumé d'un Eppo vintage…
Je regarde. J'admire le rendu des couleurs qui claquent !
Je suis tout simplement heureux du résultat !
Heureux !…
Très heureux !…
Je laisse reposer jusqu'au lendemain et retour à la base pour la mise sous cadre, afin de valoriser le dessin et "voir ce que cela donne sous cadre".
Encore mieux, encore plus heureux…
Il y a quelques années, ce même ami me demandait ce qu'était ces fameux "tirages pigmentaires" qu'il voyait proposés ou mis en avant ici et là. Il s'étonnait de la dénomination en elle-même : les encres de sérigraphies étant par définition des encres avec pigments… comme celles pour les impressions d'art en général.
Bien vu.
Je lui ai fait un historique, avec le distingo du label "digigraphie®" d'Epson très spécifique et déposé, et le giclee des ricains, et ces fameux "pigmentaires" qui peuvent être faits avec d'autres imprimantes que les Epson, voire des machines bas de gamme puisque le terme est générique…
J'utilise ces grosses imprimantes Epson pour ces types d'impressions depuis une dizaine d'années maintenant, j'avoue que la multiplication de tirages commercialisés, conjugué avec la quasi disparition de l'estampe en sérigraphie dans la Bande Dessinée, m'a un peu surpris. Plus encore avec les prix pratiqués par certains sur des tirages qui ne le méritaient pas vraiment. ou alors le ratio prix de revient, prix de vente devenait largement plus important que celui en usage dans le monde de l'édition ?
Ou comment "se sucrer" allègrement sur le dos des éditeurs et acheteurs !???… aucun digigraphe ne va me faire croire qu'imprimer de cette façon entraîne les mêmes contraintes (et résultats) qu'une impression en sérigraphie !…
Cela me ferait penser au gars dans la finance qui arrive à faire croire que son travail est un métier et est plus fatiguant que celui d'un médecin, voire d'un/une infirmière et / ou un/une enseignante (et surtout plus important pour la collectivité !…
Cela a "commencé" avec un tirage d'Ever Meulen reprenant le dessin de la fresque faite dans le cadre de l'année de la BD à Bruxelles (Belgique, Capitale de l'Union Européenne) en 2008. Tiré sur un papier qui ne devait pas être du 100% coton, et certainement en rouleau (roll mais pas mops), ce tirage était vendu au prix hallucinant de 350 euros pour un tirage à 50 exemplaires signés par Ever Meulen.
L'autre exemple est la multiplication des
Je ne parlerais pas de la risographie qui apparait depuis peu : ce n'est rien d'autre que du photocopieur avec des gammes couleurs très limitées, pour résumer crument la technique en question (Riso est une marque de photocopieur numérique), donc une absence de liberté graphique totale pour un rendu très spécifique !…
Comment peut-on essayer de mettre cela au même niveau que de la sérigraphie, de la lithographie ?… Cela m'échappe surtout en constatant certains prix de vente (enfin pas partout, heureusement : pas sur le lien donné)!…
Il suffirait d'appeler le tampon à la patate, patagraphie (ou potatographie pour faire angliscime ?) pour que cela devienne du tirage d'art ?
Il y avait bien des éditeurs qui éditaient avec intérieurs en photocopies, sans savoir si cela durerait vraiment dans le temps (certaines poudres finissent par faire les pages se coller entre elles…) et couvertures en sérigraphie ???…
Passons… et revenons au bonheur simple avec la re découverte de ce dessin de Chaland exhumé d'un Eppo vintage…
Ce dessin fait forcément résonance, avec un précédent billet de ce blog, sur l'Art du découpage dans l'œuvre de Chaland, mais aussi et surtout avec d'autres images du même Chaland.
Si son découpage était prégnant, un dérivé du principe se fait jour : celui du sang et davantage, celui de la piste sanglante (roulements de tambour et frissons garantis !)…
Cela constitue un véritable chassé-croisé entre les deux thèmes développés par l'Artiste tout du long de son œuvre graphique. Dont je reprends quelques visuels parmi les plus connus…
Si son découpage était prégnant, un dérivé du principe se fait jour : celui du sang et davantage, celui de la piste sanglante (roulements de tambour et frissons garantis !)…
Cela constitue un véritable chassé-croisé entre les deux thèmes développés par l'Artiste tout du long de son œuvre graphique. Dont je reprends quelques visuels parmi les plus connus…
Yves Chaland, It's Alive ! Sérigraphie 4 passages couleurs - 100 ex. n°/signés Éditions Déesse, 1986 |
Yves Chaland, It's Alive ! Version trichromie in Chaland Éditions Champaka Brussels, 1995 |
Yves Chaland, Crime dans la rue Morgue 100 ex. n°/signés in Portfolio WFCBA Éditions Déesse, 1983 |
Yves Chaland, Crime dans la rue Morgue Sérigraphie couleurs - 110 ex. n°/signés Éditions Champaka, 1986 |
Yves Chaland, Portfolio F-52 Planche numéro 4 : le découpage est terminé… Éditions Déesse, 1986 |
ves Chaland, Drame dans l'atelier Sérigraphie couleurs — 110 ex. n°/signés Éditions Champaka, 1988 |
Yves Chaland, Le carrefour Dessin publicitaire pour Letrachrome Letraset, 1986 |
Yves Chaland, Le carrefour Sérigraphie couleurs — 190 ex. n°/signés Éditions Anagraphis, 1986 |
Il y ainsi celui qui passent ainsi du temps et consacrent leur énergie à faire ce genre de chose, juste pour le plaisir de redonner vie à un dessin d'un de ses auteurs préférés… et faire aussi plaisir à l'un ou de l'autre de ses afficionados !…
J'ai envoyé son exemplaire à mon ami qui l'avait bien mérité, puisqu'il est le déclencheur, et il m'a semblé ravi ! À tel point que ce nouveau tirage sur papier plus prestigieux et couleurs restaurés allait détrôner son "EPPOster" original sur ses murs, juste le temps de lui trouver un autre cadre plus grand…
Mon exemplaire a rapidement rejoint un mur, à côté d'autres images de Chaland ou d'Avril: le côté c'est presque moi qui l'ai fait ayant supplanté une autre image de Chaland signée qui se trouvait dans ce cadre : et voilà pour le plaisir des yeux ce que cela donne.
Je peux dorénavant, moi aussi, comme le Jeune Albert qui restaure son Spirou contre l'Invisible, épater mes amis !…
Valéry Ponzone
Mon exemplaire a rapidement rejoint un mur, à côté d'autres images de Chaland ou d'Avril: le côté c'est presque moi qui l'ai fait ayant supplanté une autre image de Chaland signée qui se trouvait dans ce cadre : et voilà pour le plaisir des yeux ce que cela donne.
Je peux dorénavant, moi aussi, comme le Jeune Albert qui restaure son Spirou contre l'Invisible, épater mes amis !…
Mise sous cadre Epates tes amis en encadrant ton tirage unique de Chaland ! |
Valéry Ponzone