Un ami m'envoie cet après-midi un lien en me précisant que c'est "comique" (sic).
Je clique, regarde et ris bien.
Bien vu !…
Bien vu !…
Voici le visuel : Price Minister n'a bien évidemment
rien à voir avec cette annonce… et n'est que la plateforme de vente…
Captain Futur par Moebius = 500 euros et 10/20 euros par Serge Clerc |
Rien
n'est vraiment précisé, pas de date, l'état est décrit de façon très
sommaire : peut-être est-ce l'interface du site que je ne connais pas
trop, qui ne permettrait pas d'aller très loin dans les descriptions…
Par contre pour le prix de vente, aucun souci !
Ce pourrait être No future, mais c'est juste No limit !
Ce pourrait être No future, mais c'est juste No limit !
Captain
Futur à 500 euros !!!
Quand on sait la facilité avec laquelle ce livre se dégrade avec le temps — pelliculage et façonnage plutôt de piètre qualité — on ne peut qu'être inquiet de ce seul "bon état"
"No futur" !
Quand on sait la facilité avec laquelle ce livre se dégrade avec le temps — pelliculage et façonnage plutôt de piètre qualité — on ne peut qu'être inquiet de ce seul "bon état"
"No futur" !
Évidemment Captain futur n'est pas un livre de Moebius mais du Dessinateur Espion® : Serge Clerc !…
À 500 euros, le vendeur ne doit pourtant pas trop se louper sur ce genre de précision !
Imaginons
l'acheteur étranger qui ne sait pas trop, ne comprend pas trop le texte avec son traducteur pour Gogols®, et voit un livre de Moebius inconnu
de lui — qu'il n'a pas dans sa collection — et signe pour ce prix là, parce que Moebius le vaut bien.
Mais, le
vrai gag est en fait dans le texte descriptif : finalement, je me
rends compte qu'il y a bien assez de place pour donner un descriptif
écrit et rédigé de chaque livre,
comme il est d'usage; mais le vendeur préfère écrire son laïus de style :
"je donne bonne conscience à
celui qui me lit et m'achètera" :
"Bon Etat
Merci, votre achat aide à financer des programmes de lutte contre l'illettrisme à travers le monde. Expédition depuis la France."
Merci, votre achat aide à financer des programmes de lutte contre l'illettrisme à travers le monde. Expédition depuis la France."
J'ai commencé par rire, et je me suis vite demandé si
les aides contre l'illettrisme étaient versées en filières courtes : directement au vendeur
incapable de lire correctement le nom du dessinateur de ce Captain Futur mais, qui, au moins, maîtrise les chiffres et l'astronomie pour fixer des
prix… astronomiques) ?
On mélange trop de choses ensemble, de la bonne conscience et la loi de l'offre et la demande ; culpabilisation et conscience allégée par la bonne action et business ; don de livres et reventes de ces dons : Emmaüs qui se transformait en start up…
Ce que j'ai lu dans ces médias me fait davantage penser à ce que l'on appelait avant un "prière d'insérer" pour les services de presse du Livre, avec une absence totale d'analyse et de véritables interrogations sur ce nouveau modèle économique*, que l'on semble vouloir nous faire passer pour une découverte absolue : la revente du livre d'occasion !
Ne parlons pas de la simple torsion faite au sens de recycler (on appelle cela un glissement sémantique mon garçon !) : ici il s'agirait plutôt d'un synonyme de vente avec marge colossale puisque sans investissement initial (ou en "amont")…
J'avais commencé à rédiger un véritable décryptage de l'entretien et de ce que j'ai lu sur le site avec mise en parallèle avec le monde du Livre, mais, je préfère rester sur le Captain Futur à 500 euros, qui aurait été donné en amont…
Signifiant / signifié : à ce tarif là, tout est dit sur l'éthique ou la notion de lien solidaire (sic), sous couvert de donner 10% à des associations (sans quelques avantages à la clefs ?).
Lien solidaire ?
Quel est ce lien solidaire direct entre celui qui donne ses livres à Recyclivre, et les associations aidées à hauteur de 10% ?
Et ces camions électriques ET écologiques…
Un grand concept qui nous ravit tous qui crée quelques court-circuits dans certains cerveaux. Sans aucunement préjuger que ces camionnette seraient fabriquées ailleurs qu'en France (filière courte ; économie durable ; préservation de l'emploi et du tissu industriel etc.) : il est certain que l'électricité de ces camionnettes n'est produite QUE par les milliers d'éoliennes qui ceinturent Paris pour la fournir en électricité propre 100% écologique !…
Pensons avec émotion à la lettre verte pour envoyer un courrier, disons, sur Paris ou en Ile de France : nul doute qu'il est plus écologique avec économie de CO2 et le toutim, puisque la lettre-pas-verte-plus-rapide prenait forcément l'avion pour porter le courrier posté d'un arrondissement à l'autre…
Cela a juste permis à la Poste de prendre plusieurs jours pour délivrer le courrier en lettre verte !
Quand finira-t-on de nous prendre pour des benêts sous couvert d'écologie et de protection de l'environnement à la petite semaine ?
Comme le concept est à peine encore en rodage… je crains que l'on n'en soit qu'aux balbutiements !?
Certains vont pouvoir accumuler de grandes quantités de bonne conscience, en donnant leurs bibliothèques trop pleines à une entreprise qui s'occupera de les revendre (= recycler) et empocher seule tout le fruit de la vente…
En fait l'association d'idée qui m'est venue est le système des Indulgences au Moyen-Age : allez-savoir pourquoi ?…
Les nouvelles Indulgences pour aller au Paradis Écologique® du pseudo-recyclage peut-être ?
Si on a vraiment trop de livres, il vaut mieux arrêter d'en acheter ou se modérer, et, quitte à entrer dans une autre logique sociétale personnelle ou globale différente / alternative, aller dans une bibliothèque et/ou médiathèque publique, où l'on peut notamment lire la presse, emprunter de la littérature, des polars, de la SF, des Bandes Dessinées, des livres pour la Jeunesse, des disques, des DVD…
On pourrait ensuite donner directement l'argent économisé aux associations de son choix, que l'on connait, voire que l'on pourra aussi aider ou suivre…
Comme on pourrait plus simplement offrir ses livres à des gens que l'on connait…
Quand j'y pense : recycler un livre…
Comme on recycle les piles ou ampoules usagées, les cartouches d'encres vides ou la carcasse des voiture chez le ferrailleur…
On ne redonne pas vie à un livre en le remettant en vente : un livre ne perdra jamais la vie dès lors qu'il a été imprimé, tant que son texte reste imprimé sous sa couverture… et plus encore tant qu'il sera dans les étagères de leurs propriétaires ou des vraies librairies !
Tout le monde sait bien qu'un livre ne perdrait la vie qu'à 451 degrés Fahrenheit…
Captain Futur par Moebius ou Serge Clerc : ce n'est qu'une erreur de grade ou une confusion avec le Major Fatal de Moebius (et pas de Serge Clerc !)… qui ne vaut d'ailleurs pas davantage les 500 euros de cette annonce !
Valéry Ponzone
* en particulier :
Je ne savais pas que l'on peut exercer une activité économique commerciale dans un secteur concurrentiel grâce à des dons en nature ?
Comment peut-on récupérer toutes ces argumentations de bonne conscience écolo-alternative pour les transformer en marketing déguisé ?
Quelles sont les bases de calcul de ces fameuses économies d'essence ou d'arbres sauvés (sans savoir que les forêts réservées à la fabrication du papier ne sont exploitées et gérées que pour cela) ?
Etc. etc.
J'ai un peu cherché à en savoir davantage et suis allé voir ce qu'est Recyclivre, puis suis tombé sur quelques articles sur Libération ou dans le Daily Neuvième (qui défend plus le 9ème arrondissement parisien que la langue française ?) .
Entre ce que j'ai lu sur son site, dans différents médias sur internet
et cet entretien je saisis dans quel étrange monde antinomique nous nous dirigeons. On mélange trop de choses ensemble, de la bonne conscience et la loi de l'offre et la demande ; culpabilisation et conscience allégée par la bonne action et business ; don de livres et reventes de ces dons : Emmaüs qui se transformait en start up…
Ce que j'ai lu dans ces médias me fait davantage penser à ce que l'on appelait avant un "prière d'insérer" pour les services de presse du Livre, avec une absence totale d'analyse et de véritables interrogations sur ce nouveau modèle économique*, que l'on semble vouloir nous faire passer pour une découverte absolue : la revente du livre d'occasion !
Ne parlons pas de la simple torsion faite au sens de recycler (on appelle cela un glissement sémantique mon garçon !) : ici il s'agirait plutôt d'un synonyme de vente avec marge colossale puisque sans investissement initial (ou en "amont")…
J'avais commencé à rédiger un véritable décryptage de l'entretien et de ce que j'ai lu sur le site avec mise en parallèle avec le monde du Livre, mais, je préfère rester sur le Captain Futur à 500 euros, qui aurait été donné en amont…
Signifiant / signifié : à ce tarif là, tout est dit sur l'éthique ou la notion de lien solidaire (sic), sous couvert de donner 10% à des associations (sans quelques avantages à la clefs ?).
Lien solidaire ?
Quel est ce lien solidaire direct entre celui qui donne ses livres à Recyclivre, et les associations aidées à hauteur de 10% ?
Et ces camions électriques ET écologiques…
Un grand concept qui nous ravit tous qui crée quelques court-circuits dans certains cerveaux. Sans aucunement préjuger que ces camionnette seraient fabriquées ailleurs qu'en France (filière courte ; économie durable ; préservation de l'emploi et du tissu industriel etc.) : il est certain que l'électricité de ces camionnettes n'est produite QUE par les milliers d'éoliennes qui ceinturent Paris pour la fournir en électricité propre 100% écologique !…
Pensons avec émotion à la lettre verte pour envoyer un courrier, disons, sur Paris ou en Ile de France : nul doute qu'il est plus écologique avec économie de CO2 et le toutim, puisque la lettre-pas-verte-plus-rapide prenait forcément l'avion pour porter le courrier posté d'un arrondissement à l'autre…
Cela a juste permis à la Poste de prendre plusieurs jours pour délivrer le courrier en lettre verte !
Quand finira-t-on de nous prendre pour des benêts sous couvert d'écologie et de protection de l'environnement à la petite semaine ?
Comme le concept est à peine encore en rodage… je crains que l'on n'en soit qu'aux balbutiements !?
Certains vont pouvoir accumuler de grandes quantités de bonne conscience, en donnant leurs bibliothèques trop pleines à une entreprise qui s'occupera de les revendre (= recycler) et empocher seule tout le fruit de la vente…
En fait l'association d'idée qui m'est venue est le système des Indulgences au Moyen-Age : allez-savoir pourquoi ?…
Les nouvelles Indulgences pour aller au Paradis Écologique® du pseudo-recyclage peut-être ?
Si on a vraiment trop de livres, il vaut mieux arrêter d'en acheter ou se modérer, et, quitte à entrer dans une autre logique sociétale personnelle ou globale différente / alternative, aller dans une bibliothèque et/ou médiathèque publique, où l'on peut notamment lire la presse, emprunter de la littérature, des polars, de la SF, des Bandes Dessinées, des livres pour la Jeunesse, des disques, des DVD…
On pourrait ensuite donner directement l'argent économisé aux associations de son choix, que l'on connait, voire que l'on pourra aussi aider ou suivre…
Comme on pourrait plus simplement offrir ses livres à des gens que l'on connait…
Quand j'y pense : recycler un livre…
Comme on recycle les piles ou ampoules usagées, les cartouches d'encres vides ou la carcasse des voiture chez le ferrailleur…
On ne redonne pas vie à un livre en le remettant en vente : un livre ne perdra jamais la vie dès lors qu'il a été imprimé, tant que son texte reste imprimé sous sa couverture… et plus encore tant qu'il sera dans les étagères de leurs propriétaires ou des vraies librairies !
Tout le monde sait bien qu'un livre ne perdrait la vie qu'à 451 degrés Fahrenheit…
Captain Futur par Moebius ou Serge Clerc : ce n'est qu'une erreur de grade ou une confusion avec le Major Fatal de Moebius (et pas de Serge Clerc !)… qui ne vaut d'ailleurs pas davantage les 500 euros de cette annonce !
Valéry Ponzone
* en particulier :
Je ne savais pas que l'on peut exercer une activité économique commerciale dans un secteur concurrentiel grâce à des dons en nature ?
Comment peut-on récupérer toutes ces argumentations de bonne conscience écolo-alternative pour les transformer en marketing déguisé ?
Quelles sont les bases de calcul de ces fameuses économies d'essence ou d'arbres sauvés (sans savoir que les forêts réservées à la fabrication du papier ne sont exploitées et gérées que pour cela) ?
Etc. etc.