mercredi 5 octobre 2016

> Surcouf roi des Corsaires… négriers ?

Une question que je me pose…
Quand je me replonge dans mes anciens journaux de Spirou, je fais toujours des découvertes qui me sautent aux yeux…
Quand l'explication dans l'encadré du bas de la case #2 (avec une flèche rouge devant) est pire que l'argot des siècles passés…
Le prolongement dans la case suivante est pas mal aussi, dans le style justification pleine de charité chrétienne !!!…
Je sais que c'est facile, avec tant de bandes dessinées des années 50 et 60 : mais on nous bassine encore et toujours avec Tintin au Congo, l'arbre qui cache la forêt ((la savane ?) de toute la bande dessinée franco-belge. En oubliant de dire à quel point Tintin au Congo est un mauvais album, si on le met en relief avec ce qu'est devenu Tintin après son voyage en Amérique, qui, au moins avait la mauvaise excuse d'être fait par un gamin et, bien avant-guerre… 
Nous sommes en 1950,  donc bien Après-Guerre : il ne faut pas oublier les tirages énormes que des journaux comme Spirou et Tintin pouvaient approcher et le simple fait que cela constitue du bourrage de crâne insidieux — l'air de rien — fait sous leur petites têtes blondes ("de bons Gaulois ?" pour reprendre la propagande de Mister Désinformation 2000).
C'est le reflet d'une époque ? Peut-être… Mais réponse un peu facile…
C'est plus qu'une question de vocabulaire. Le même qui me dérangeait quand je lisais certains romans de Nestor Burma par Léo Malet dans les années 80…

Hubinon+Charlier, Surcouf Roi des corsaires
in Le Journal de Spirou numéro 617 du 9 février 1950
©Dupuis et les auteurs


Rien ne vaut Les Passagers du Vent pour lire une toute autre version de ce trafic…

Il faudrait que je comprenne un jour ou l'autre comment se fait-il que Bourgeon ne soit toujours pas Grand Prix de la Ville d'Angoulême quand je vois d'autres l'être sans avoir apporté un millième de ce qu'il a apporté à la Bande Dessinée ???
S'il y a un auteur qui allie "œuvre d'auteur" et reconnaissance du grand public, voire populaire, c'est bien lui.
Dans la lignée de certains Grands Prix des années 80 plus que justifiés, comme Bilal, Tardi ou Juillard plus tard …
Incompréhensible…
De toute façon à partir du moment où certains l'ont eu avant Baudoin ou Bourgeon…

Bourgeon, Les passagers du vent tome 5
Le bois d'ébène
Edition originale — Glénat, 1984

Bourgeon, Les passagers du vent tome 5
Le bois d'ébène
Editions Delcourt, 2016




Valéry Ponzone