samedi 1 février 2014

> Made in…

Pour le clin d'œil : retrouvé en feuilletant un ancien numéro de Métal Hurlant…
On oublie parfois que la Hollande n'est pas que la patrie de la Klare Lijn (1) !

Heu… Le clin d'œil est à droite…enfin… si je puis m'exprimer ainsi…

Page 1, sommaire et publicité in Metal Hurlant n° 36
© Chaland pour Eldorado, 1978


(1) "La ligne claire désigne une manière de dessiner qui implique les principes suivants : les surfaces sont délimitées par une ligne d'épaisseur constante avec des contours francs, elles sont mises en couleurs par aplats, sans ombrages ni hachures."
Joost Swarte
(citation affichée dans le cadre de l'Exposition Hommage à Tchang ; Musée Hergé, Louvain-la-Neuve - Belgique ; 2009)

vendredi 31 janvier 2014

> Charles BURNS : couleurs or not couleurs ?…

Quand ToXic était présenté  par son excellent éditeur français, à sa sortie en 2010, on pouvait lire sur son blog :
"Explorant dans ce dyptique sa fascination pour Hergé et William Burroughs, Charles Burns, pour sa première bande dessinée en couleurs (…)"

Cela m'avait fait un peu tiquer…

Lorsque le deuxième volume La Ruche est sorti, rebelote : 
"Cet automne, nous sommes fiers de vous présenter La Ruche, le deuxième opus de cette série en couleur (Toxic étant le tout premier livre en couleur de Charles Burns) (…)

Le fait est que cette précision fut souvent reprise dans différent supports, comme ici :
"Or là, justement, dans ce challenge de l’immatérialité à dessiner, Burns trouve matière à sa plus belle idée : l’invitation de la couleur. Par delà les enjeux décoratifs ou l’hommage à Tintin, la couleur apparait, pour la première fois chez ce génie du noir et blanc, pour incarner une valeur : celle du temps disparu de l’amnésie."

ou
"Toxic est le premier livre en couleurs de Burns, qui nous avait jusqu'alors habitués à un dessin en noir et blanc qui faisait ressortir la précision de son trait et la finesse de ses hachures, instaurant un contraste entre la douceur de son expression graphique et la morbidité fascinante de ses bandes dessinées. "

Jusqu'à la fiche Wikipedia de Charles Burns (on peut se demander qui l'a rédigée ?) : 
"En novembre 2010, Charles Burns débute une nouvelle saga de trois opus dont le premier intitulé Toxic fait d'explicites références aux Aventures de Tintin d'Hergé. Dans cet ouvrage, le premier de Burns en couleurs, il multiplie les aller-retour du rêve à la réalité."

et une chronique dans Les Inrocks (déjà vue) : 


Les Inrockuptibles #779 - 11/2010

C'était amusant et cela implique que j'ai une bibliothèque spatio-temporelle qui ferait des aller-retours entre des mondes parallèles…

Si tel n'est pas le cas, des années après, un mystère me hante encore et toujours…
Je me demande encore comment sont ces livres de Charles Burns


Burns Big Baby - Blood Club
1000 ex. numérotés et signés ; relié
(édition US)
Kitchen Sink 1992


Burns Big Baby - Blood Club
Broché (édition US)
Kitchen Sink 1992

Burns Big Baby - Blood Club
Page 3  (édition US)
Kitchen Sink 1992

Burns Big Baby - Blood Club
Collection Himalaya (édition française)
Loempia 1995

Burns Big Baby - Blood Club
Page 13 (édition française)
Loempia 1995


Burns Big Baby La malédiction de l'homme-taupe
Relié (édition française)
Magic Strip 1991

Burns Big Baby La malédiction de l'homme-taupe
Page 15 (édition française)
Magic Strip 1991

Mes yeux sont-ils des kaleïdoscopes ou les pages de ces deux histoires de bande dessinée sont bien en couleurs ?

Je n'ai pas numérisé toutes les éditions : il faut savoir que Big Baby Curse of The Molemen a une édition US originelle, celle française de Magic Strip est à l'identique (une très beau livre d'ailleurs !), et que Big Baby Blood Club en version française Loempia / Himalaya (qui avait racheté Magic Strip si je ne me trompe pas ?) a également une version luxe : le comix est présenté dans une emboîtage entièrement toilé noir et accompagné d'une estampe en sérigraphie couleurs numérotée et signée par Burns (un très beau tirage d'ailleurs)…

Et toutes ces éditions sont bien avec des pages intérieures en… couleurs !
Tout simplement.
Après El Borbah édité en 1985 par Les Humanoides Associés (évidemment, ce furent les premiers à publier Burns en français, dans les pages de Métal Hurlant, puis dans la Collection Pied Jaloux), puis la réédition complète sous le titre Defective Stories en 1989 chez Albin Michel, tous deux en noir et blanc, ces deux titres de Big Baby ont été les suivants à être publiés en français… et en couleurs.

That's all (in full-colors) folks !!!

jeudi 30 janvier 2014

> Fabrice TARRIN, c'est le schtroumpf…schtroumpf… schtroumpf…

S'il y a bien un dessinateur qui s'amuse comme un petit schtroumpf avec ses re-visitations de classiques de l'école franco-belge; c'est Fabrice TARRIN !…

Deux exemples de ses hommages à ses références graphiques, parmi d'autres : une manière pour lui de faire ses gammes ou de s'essayer à différentes techniques, avec souvent un regard décalé et amusant du dessinateur à l'œil pétillant et malicieux…

"Espiègle Tarrin !…"

© Tarrin ; Franquin ; Peyo etc.
© Tarrin ; Franquin etc.

dimanche 26 janvier 2014

> Propaganda…

Le mois dernier en tout début d'après-midi un des nombreux groupes de touristes qui sillonnent le quartier s'arrête comme souvent devant la librairie…
Pour un fois je suis au rez-de-chaussée et entend un peu le laïus adressé au groupe de seniors qui découvrent le quartier avec un guide.
Cela arrive souvent, les groupes sillonnent les petites rues de et vont jusqu'au au fond de l'impasse située en face, dans laquelle aurait sévi une célèbre empoisonneuses au XVIIe siècle…
Qu'elle n'est pas ma surprise d'entendre prononcer le nom de La comète de Carthage !?…
Alors que le groupe commence à démarrer, je traverse la librairie (c'est rapide) et avise le dernier mâle solitaire resté à l'arrière du troupeau et lui demande, intrigué, à quoi il se réfère pour avoir entendu ainsi le nom de ma librairie…
Très gentiment, il me propose d'aller chercher la photocopie du texte qu'utilise leur guide…

Voici le livre, que j'ai payé au prix public de vente plutôt que le commander et bénéficier de la remise d'usage : Balades et petits histoires parisiennes (Marjolaine Koch  ; Hachette 2012), et l'extrait.

C'est la gloire. Les affaires reprennent :
"Une librairie de bandes dessinées, La comète de Carthage est d'ailleurs un excellent repaire" du Quartier Latin !…

Pas contre il est absolument faux de considérer que la mairie fait quoi que ce soit pour préserver cette spécialité historique du quartier : en l'occurrence la concentration de librairies et éditeurs dans la Quartier Latin !
La mairie n'a en tout cas jamais rien fait pour le repaire (sic) que je serais d'après l'auteure de ce guide !
Dommage…