lundi 12 mai 2014

> Alef-Thau par Arno… ma première fois.

J'ai rangé un carton et suis tombé sur la toute première planche originale que j'ai achetée*.
Une planche d'Alef-Thau, par le prodigieux Arno…
Je lui ai acheté cette page, en la choisissant parmi d'autres, une après-midi de printemps en 1987…
J'ai eu par la suite d'autres planches ou dessins originaux d'Arno, que je n'ai pas gardés.
Peut-être certains étaient-ils plus flamboyants ?
Mais le fait est que c'est toujours cette planche de lui que j'ai préféré conserver.
Hé ! C'était ma première fois !
Ma première planche…
C'est toujours un souvenir qui procure une certaine émotion !!!…

C'est le parallèle entre les deux actions qui m'avait intéressé.
Vais-je parler de temporalité pour faire le malin ? Non.
Et surtout surtout il y avait les deux filles, les deux personnages féminins.
De vraies guerrières : je me demande si cela ne s'est pas généralisé dans la bande dessinée bien avant que cela ne devienne un classique dans le cinéma de genre californien ?
Autant Diamante m'énervait en permanence, autant l'autre guerrière, qui aurait dû tuer Alef-Thau avant de tomber amoureuse de lui grâce à une fléchette, me plaisait plus !…
Mais je sais bien que c'est surtout la partie basse de cette planche qui m'a attiré et plus encore la toute dernière case, avec le mouvement et le départ de cet espèce de module, et la plongée sur la ville avec son architecture toute moebiusienne !

J'ai revu quelques fois Arno par la suite : nous nous rencontrions le plus souvent vers République, soit chez sa mère qui habitait dans le quartier, soit dans une des brasseries qui bordent la place…
Un dessinateur très jeune et plus que doué : je me souviens toujours des différentes séances de signatures de lui auxquelles j'ai assisté : les dessins qu'il faisait dans ces moments là étaient particulièrement beaux. Il ne trichait pas.

Arno, Aleph-Thau tome 3 Le roi borgne
Planche originale 29 du livre
Encre de Chine et gouache blanche



* dont je n'ai fait qu'un photo avec mon machin-chosephone sur moi. Pas eu envie de la traîner jusque vers mon scanner Epson : c'est dimanche. Jour de repos, normalement…




Valéry Ponzone