vendredi 31 janvier 2014

> Charles BURNS : couleurs or not couleurs ?…

Quand ToXic était présenté  par son excellent éditeur français, à sa sortie en 2010, on pouvait lire sur son blog :
"Explorant dans ce dyptique sa fascination pour Hergé et William Burroughs, Charles Burns, pour sa première bande dessinée en couleurs (…)"

Cela m'avait fait un peu tiquer…

Lorsque le deuxième volume La Ruche est sorti, rebelote : 
"Cet automne, nous sommes fiers de vous présenter La Ruche, le deuxième opus de cette série en couleur (Toxic étant le tout premier livre en couleur de Charles Burns) (…)

Le fait est que cette précision fut souvent reprise dans différent supports, comme ici :
"Or là, justement, dans ce challenge de l’immatérialité à dessiner, Burns trouve matière à sa plus belle idée : l’invitation de la couleur. Par delà les enjeux décoratifs ou l’hommage à Tintin, la couleur apparait, pour la première fois chez ce génie du noir et blanc, pour incarner une valeur : celle du temps disparu de l’amnésie."

ou
"Toxic est le premier livre en couleurs de Burns, qui nous avait jusqu'alors habitués à un dessin en noir et blanc qui faisait ressortir la précision de son trait et la finesse de ses hachures, instaurant un contraste entre la douceur de son expression graphique et la morbidité fascinante de ses bandes dessinées. "

Jusqu'à la fiche Wikipedia de Charles Burns (on peut se demander qui l'a rédigée ?) : 
"En novembre 2010, Charles Burns débute une nouvelle saga de trois opus dont le premier intitulé Toxic fait d'explicites références aux Aventures de Tintin d'Hergé. Dans cet ouvrage, le premier de Burns en couleurs, il multiplie les aller-retour du rêve à la réalité."

et une chronique dans Les Inrocks (déjà vue) : 


Les Inrockuptibles #779 - 11/2010

C'était amusant et cela implique que j'ai une bibliothèque spatio-temporelle qui ferait des aller-retours entre des mondes parallèles…

Si tel n'est pas le cas, des années après, un mystère me hante encore et toujours…
Je me demande encore comment sont ces livres de Charles Burns


Burns Big Baby - Blood Club
1000 ex. numérotés et signés ; relié
(édition US)
Kitchen Sink 1992


Burns Big Baby - Blood Club
Broché (édition US)
Kitchen Sink 1992

Burns Big Baby - Blood Club
Page 3  (édition US)
Kitchen Sink 1992

Burns Big Baby - Blood Club
Collection Himalaya (édition française)
Loempia 1995

Burns Big Baby - Blood Club
Page 13 (édition française)
Loempia 1995


Burns Big Baby La malédiction de l'homme-taupe
Relié (édition française)
Magic Strip 1991

Burns Big Baby La malédiction de l'homme-taupe
Page 15 (édition française)
Magic Strip 1991

Mes yeux sont-ils des kaleïdoscopes ou les pages de ces deux histoires de bande dessinée sont bien en couleurs ?

Je n'ai pas numérisé toutes les éditions : il faut savoir que Big Baby Curse of The Molemen a une édition US originelle, celle française de Magic Strip est à l'identique (une très beau livre d'ailleurs !), et que Big Baby Blood Club en version française Loempia / Himalaya (qui avait racheté Magic Strip si je ne me trompe pas ?) a également une version luxe : le comix est présenté dans une emboîtage entièrement toilé noir et accompagné d'une estampe en sérigraphie couleurs numérotée et signée par Burns (un très beau tirage d'ailleurs)…

Et toutes ces éditions sont bien avec des pages intérieures en… couleurs !
Tout simplement.
Après El Borbah édité en 1985 par Les Humanoides Associés (évidemment, ce furent les premiers à publier Burns en français, dans les pages de Métal Hurlant, puis dans la Collection Pied Jaloux), puis la réédition complète sous le titre Defective Stories en 1989 chez Albin Michel, tous deux en noir et blanc, ces deux titres de Big Baby ont été les suivants à être publiés en français… et en couleurs.

That's all (in full-colors) folks !!!