dimanche 6 avril 2014

> Yves Chaland, les Cauchemars (fétichistes) du Jeune Albert…

Ce dessin de Chaland en Hommage à Hergé, réalisé pour le G.G.E.F. de Rudler (ce groupement graphique éditait des tirages de luxes kitschos au possible avec le recul, tel celui d'un Homme dans la Foule de Floc'h avec du vrai tissu Dormeuil pour la couverture, ou encore La peau de Léopard de Ted Benoit avec un vraie-fausse peau de léopard synthétique : de très mauvais goût somme toute, mais aussi des dérivés de l'univers de Tintin : le fétiche Arumbaya en résine ou le sceptre d'Ottokar bien doré) aurait pu faire partie des Cauchemars du Jeune Albert : on sent dans ce dessin le même esprit que dans le portfolio…
Le dessin a aussi été publié dans le livre collectif Fétiches (sous un couverture de Bilal), puis au trait dans le catalogue Chaland Explorateur (Reporter, 1990) et a dû être repris en couleurs dans le gros livre édité par Champaka sur le travail de Chaland illustrateur
J'aurais pu le présenter dans ma Petite histoire de pirogues… : avec celle qui glisse discrètement sur le fleuve tout à l'arrière-plan…
La version au trait, ainsi que celle de la plaquette de présentation du Groupe,  et trois variantes de mises en couleurs au fil des ans…

Le Jeune Albert et le Fétiche
Hommage à Hergé ; 1985

Le Jeune Albert et le Fétiche
Hommage à Hergé ; 1985
in Catalogue G.G.E.F. (en photocopie)

Le Jeune Albert et le Fétiche
Hommage à Hergé ; 1985

Le Jeune Albert et le Fétiche
Hommage à Hergé ; 198?
Carte postale

Le Jeune Albert et le Fétiche
Le Collectionneur de bandes Dessinées n°69 ; 1992

Ce dessin original était exposé à L'exposition coloniale 1990 dont je parlais précédemment…
Il n'avait pas été vendu pendant l'exposition et je l'avais vu derrière le bureau du Seigneur de Super Héros au fond du magasin quelques temps après l'exposition…
Un peu plus cher…
La masse noire du tronc de l'arbre au premier plan me gênait un peu. Je la trouvais trop présente et imposante. je crois que les traces blanches en réserve pour marquer le relief de l'écorce avaient été faites à la gouache blanche, ainsi que les stries de l'insecte.
Je vais être sincère, je le suis toujours de toute façon, je n'avais pas su regarder ce dessin !
Et je le regrette, car il est admirable, tant dans son idée (un hommage à Hergé pas si appuyé que cela tout en l'étant vraiment) que dans sa composition et sa réalisation.

Être collectionneur c'est aussi se frustrer bêtement, avec de fausses-bonnes raisons, et laisser parfois (souvent ?) passer de belles choses.

Je me demande encore si Yves Boniface souhaitait conserver ce dessin pour lui, ou si quelqu'un, et ce n'est pas ce qui manque, de plus malin que moi avait eu le bon goût de le lui acheter cette année là ?